Un camp d'extermination oustachi peu connu en Croatie où en surfant j'ai trouvé une centaine de "Brahic" (mon nom maternel.) A Pjevlja, j'en ai rencontré d'autres (vivants), certains catholiques orthodoxes, d'autres musulmans.. D'autres, juifs sont mentionnés sur la liste des morts avec le fameux "J" qui peut-être signifie "juif".
mercredi 22 juin 2011
vendredi 20 février 2009
Liste des "Brahic" morts à Jasenovac entre 41 et 44
This was the train to the fascist croatian concentration camp of Jasenovac. This railway is one of the few things preserved of this hell on Earth.
C’était le train qui allait au camp de concentration (en fait d’extermination) des fascistes croates de Jasenovac. La voie ferrée est une des peu nombreuses choses préservées de cet enfer sur terre.
Le camp (cliquer pour agrandir) sur une carte actuelle. On voit la proximité relative de Venise, à laquelle la Croatie fut longtemps rattachée et de fait, beaucoup de Brahic morts à Jasenovac sont mentionnés comme "vénitiens"...
Le couteau des oustachis conçu pour éviter les tendinites, fixé à un bracelet de force attaché au poignet pour n'avoir pas à forcer sur la main, efficace pour égorger un maximum, souvent plus de mille victimes par jour (lien). A droite, posant fièrement devant ses victimes, le champion, Petar Brzica, qui réussit le score de 1360, devenu ensuite un vieux monsieur aimable et souriant. Il ne fut jamais retrouvé et il est peut-être encore vivant (il était né en 1917.)
Liste des Brahic, Braikovic (même nom), Braik, ou Brajic (la translittération étant toujours approximative, le "h" cyrillique peut être remplacé par une autre consonne... si bien qu’il faudrait aussi comptabiliser les Bradic, fort nombreux également !) serbes souvent orthodoxes mais parfois musulmans morts en Croatie du fait des oustachis, en 40-44, dans le camp d’extermination de Jasenovac ou au cours de pogroms de grande envergure, liste uploadée à partir du site, (initié par un survivant mort depuis) "Jasenovac victim list" qui fonctionne mal (mais ne leur jetons pas la pierre, ils ont fait un boulot remarquable, répertoriant en Croatie 800 000 morts et il n’est pas exhaustif, les "roms" notamment ne sont pas indiqués car il n’avaient pas d’état civil.) Certains de ces Brahic, Brajic ou Braikovic sont issus de Serbie, du Monténégro ou d'autre lieux proches, Pjevlja notamment. Toutes les religions sont représentées ! juifs, musulmans, orthodoxes, -les plus nombreux- et même catholiques romains* ... ce qui est normal dans les balkans : les conversions ayant été constantes (et réversibles!) dans une même famille, on a parfois les quatre. J'ai depuis rencontré des Brahic à Pjevlja, musulmans et orthodoxes, et sur la liste des morts, certains ont, après leur nom, "Jevci" signifiant juif ou "J" (ce n'est pas sûr à 100%, voir plus loin). Ma famille maternelle cévenole comporterait donc peut-être les quatre religions. Un fait qui corrobore que parmi mes ascendants il y avait des orthodoxes est la découverte dans ma maison familiale d'une croix faite de deux branches latérales dont l'une penche : des croix orthodoxes ai-je compris ensuite. Un autre fait : leur défaut flagrant et peu courant autrefois de toute pratique religieuse catholique, typique des convertis de force.
* Les oustachis étaient ouvertement soutenus par l'église catholique romaine qu'ils prétendaient défendre ce qui ne les empêcha pas de massacrer également certains de ses membres pour faits de résistance. Leur méthode, contrairement à celle des nazis était souvent le couteau, ce qui faisait l'objet de concours (lien).
Sommes-nous issus d'eux ou est-ce l'inverse, comme le suppose André Brahic l'astrophysicien ? Le nom signifie en celte "le village du haut" ce qui en effet pourrait être révélateur... mais en serbo croate, "relatif à ce qui vient d'en haut" (de la montagne par exemple)... ce qui n'est pas très différent. (Cela peut signifier soit "le paysan, le "gavatch", sens un peu péjoratif, soit au contraire l'aristo si on prend le mot "haut" au sens figuré, à vous de choisir...) mais de toutes manières ça n'avance pas les choses, venons-nous de Serbie ou les serbes Brahic sont-ils des immigrés installés de longue date en Serbie, venus des cévennes ? Reste que ces cousins nôtres ont payé un lourd tribut à la guerre de 40!
Où l'union du sabre et du goupillon, (lien)... ou plus exactement de la mitre et du couteau prend tout son sens (lien).
La mention qui suit le nom et les prénoms des victimes est celle de leur ville d'origine, de naissance [Pljevlja ; Venici, (Venise) ; Most, (Pont*) ; Dabar, (Castor) ; Bâle ; Titar -en fait sans doute "Stitar" en Serbie ou un autre en Croatie- etc...] ou relative à leur religion (Jevici)... encore qu'il y ait un mystère à ce sujet, le mot "jevici" étant traduit en croate par "mention particulière" (juif se dit Židovi ou jew: "jevici" est-il une croatisation de jew? Ou y a-t-il parmi les victimes certaines avec "mention particulière", c'est à dire des juifs? ou des résistants?)... Mais le mystère s'épaissit lorsqu'on découvre qu'il existe une ville de l'ex Yougoslavie, au sud de la Croatie, nommée Vukosavi Jevici (lien), mentionnée une seule fois sur le net comme lieu de naissance d'un certain Radovan Pavlovic.
* "Most" (pont) est le nom d'un quartier de Mostar en Bosnie, qui vient de l'édifice en marbre reliant les deux parties du pays, ouvrage historique construit en 1566 sous Soleiman le magnifique, fleuron de l'architecture ottomane, abattu en 93 par l'artillerie croate alors qu'il avait résisté aux tanks nazis (!) depuis reconstruit à l'identique... symbole en Bosnie, pays multi ethnique, de l'union entre la terre de l'orient musulman et celle de l'occident catholique dont la frontière est représentée par la Neretva qu'il enjambe.
La vallée de la Neretva, qui coule entre des pics rocheux impressionnants
Le vieux pont qui relie les deux parties de la ville
plus rien...
la passerelle provisoire construite à la hâte, avant la reconstruction...
BRAHIĆ ALIJA MUJO PLJEVLJA 1920
BRAHIĆ MUJO AHMET PLJEVLJA 1880
BRAHIĆ SAJMA MUJO PLJEVLJA 1917
BRAIĆ MATIJA MATIJA BATINA 1924
BRAIKOVIĆ GIORGIO ANTONIO BALE 1908
BRAIKOVIĆ GRGORO KOBRGUDAC 1880
BRAIKOVIĆ JOSIP GRGOROVIN Jn.a.
BRAIKOVIĆ MARIJA GRGORO VINJ 1902
BRAIKOVIĆ PETAR GRGOROVINJ 1905
BRAIKOVIĆ STANKO IVANDANE 1910
BRAJIĆ ANTO IVANGATA 1921
BRAJIĆ BERISLAV MILORAD SANSKI MOST 1935
BRAJIĆ BOJAPET ARKRKO JEVCI 1923
BRAJIĆ BOJAPETARSANSKI MOST 1923
BRAJIĆ BORKA MILO RADKRKO JEVCI 1931
BRAJIĆ BOROMIL ORADKRKO JEVCI 1935
BRAJIĆ BOSILJ KAMARKOKRKO JEVCI 1931
BRAJIĆ BOSILJ KAMIL ANDONJI DABAR 1929
BRAJIĆ BOSILJ KAMIL ORADSANSKI MOST 1930
BRAJIĆ BRANK OĐURO BUKOVAC 1936
BRAJIĆ CVIJETA GLIŠ ASANSKI MOST 1900
BRAJIĆ CVIJETA GLIŠ OKRKO JEVCI 1900
BRAJIĆ CVIJETA JOVODONJI DABAR 1910
BRAJIĆ CVIJETA MILANDONJI DABAR 1933
BRAJIĆ DARAPET ARKRKO JEVCI 1942
BRAJIĆ DAVID MILAN DONJI DABAR 1931
BRAJIĆ DEJAN PETAR KRKO JEVCI 1935
BRAJIĆ DRENA PETAR KRKO JEVCI 1938
BRAJIĆ DUŠANKA SLAVKODONJI DABAR 1927
BRAJIĆ DUŠAN PETAR KRKO JEVCI 1931
BRAJIĆ DUŠAN PETAR SANSKI MOST 1935
BRAJIĆ ĐURAĐ MARKO KRKO JEVCI 1931
BRAJIĆ ĐURO TRIFKO GRBEŠI 1898
BRAJIĆ ILIJA VUKSAN KOLAŠIN 1920
BRAJIĆ ILINKA MARKO KRKO JEVCI 1934
BRAJIĆ ILINKA MARKO SANSKI MOST 1936
BRAJIĆ IVAN NINKOŠ TITAR 1901
BRAJIĆ JOKA JOKOZ DENA 1915
BRAJIĆ JOKA PERO SANSKI MOST 1883
BRAJIĆ JOKA ŽARKO KRKO JEVCI 1890
BRAJIĆ JOVO JOVOKRKO JEVCI 1934
BRAJIĆ JOVO MITAR SANSKI MOST 1886
BRAJIĆ LAZOMILE SANSKI MOST 1899
BRAJIĆ LUKA JOVO KRKO JEVCI 1942
BRAJIĆ LJUBA MARKO SANSKI MOST 1933
BRAJIĆ LJUBAN MARKO KRKO JEVCI 1937
BRAJIĆ LJUBO MARKO KRKO JEVCI 1930
BRAJIĆ MANO JLOSA VOZBILJE 1920
BRAJIĆ MARKO VUČEN KRKO JEVCI 1916
BRAJIĆ MARKO VUJA SANSKI MOST 1911
BRAJIĆ MIĆO KRSTOGLA VINIĆI 1918
BRAJIĆ MILAN MINKOŠTITAR 1902
BRAJIĆ MILEM ARKOKRKO JEVCI 1934
BRAJIĆ MILEM ILORADKRKO JEVCI 1933
BRAJIĆ MILEM ILORADSANSKI MOST 1933
BRAJIĆ MILEVA MILESANSKI MOST 1911
BRAJIĆ MILICA JOVOSANSKI MOST 1909
BRAJIĆ MILKA ANABUKOVAC 1926
BRAJIĆ MILKA OSTO JABUKOVAC 1925
BRAJIĆ MILKA PETAR KRKO JEVCI 1937
BRAJIĆ MILKA PETAR SANSKI MOST1930
BRAJIĆ MILOŠLA ZODONJI DABAR 1936
BRAJIĆ MILOŠLA ZOSANSKI MOST 1941
BRAJIĆ MIRKO MILANDONJI DABAR 1938
BRAJIĆ MITAR JOVOKRKO JEVCI 1942
BRAJIĆ MLADEN MARKO KRKO JEVCI 1938
BRAJIĆ MLADEN MARKO SANSKI MOST 1938
BRAJIĆ NENAD NIKOLAZAVLAKA 1900
BRAJIĆ NEVEN KAMIL ANDONJI DABAR 1935
BRAJIĆ NIKOLA MILAN DONJI DABAR 1942
BRAJIĆ PERONIKO LAVOJVODA STEPA 1925
BRAJIĆ PERO TODOR GRBEŠI 1898
BRAJIĆ PERSAMIĆO PRIBOJ 1904
BRAJIĆ PETAR LAZAR PEROJ 1927
BRAJIĆ PETAR MARKO KRKO JEVCI 1942
BRAJIĆ PETAR MILO RADKRKO JEVCI 1938
BRAJIĆ PETAR MILO RADSANSKI MOST 1937
BRAJIĆ PETAR NIKOLA KRKO JEVCI 1907
BRAJIĆ PETAR NIKOLA SANSKI MOST 1889
BRAJIĆ RADOVAN BOŽOGLA VINIĆI 1924
BRAJIĆ RISTARISTATREBINJE 1888
BRAJIĆ RISTORISTAN GRBEŠI 1875
BRAJIĆ SAVABOŽO JELAŠINOVCI 1909
BRAJIĆS AVABOŽO SANSKI MOST 1899
BRAJIĆS AVO PANTO ZBILJE 1900
BRAJIĆ SIMONIK OLAGLA VINIĆI 1897
BRAJIĆ STANA DAKODONJI DABAR 1905
BRAJIĆ STOJAPETARKRKO JEVCI 1934
BRAJIĆ STOJAPETARSANSKI MOST 1932
BRAJIĆ SVETO ZARBOŽOGLA VINIĆI 1925
BRAJIĆ UROŠLA ZODONJI DABAR 1940
BRAJIĆ UROŠLA ZOSANSKI MOST 1941
BRAJIĆ VICO LJUBODONJI DABAR 1902
BRAJIĆ VLADONIK OLAGLA VINIĆI 1899
BRAJIĆ ZLATA MARKONOVI KARLOVCI 1921
BRAJIĆ ŽARKO IGNJATJELAŠJE 1909
BRAJIĆ ŽIVKOLA ZASREMSKA KAMENICA 1914
Si vous vous appelez Brahic et/ou que vous avez des informations sur l'origine de "nos" (?) ancêtres ou cousins, merci de me contacter au 0687554213 Hélène Larrivé (Brahic par ma mère Lydie), par courriel "helenelarrive@gmail.com) ou sur un blog, dont le sommaire suit ce lien. Si possible en français, anglais ou italien (même si ce n'est peut-être (?) pas la mienne, cette famille multi religions m'intéresse +++).
jeudi 5 février 2009
Les étymologies possibles, multiples...
Dans les Cévennes, on trouve des "Brahic" partout, à Saint-André de Cruzières, Saint-Sauveur, Saint-Ambroix, Molières-sur-Cèze (lien) et en Ardèche où un village (en fait, deux) fortifiés (lien) portent ce nom ! village où dit-on furent "relégués" en des temps très anciens des délinquants (comme à Cayenne!) ensuite libérés et restés dans la région. Hypothèse : ces "délinquants" ont-ils ensuite pris le nom du village ou est-ce l'inverse? Qui étaient-ils? Un fait marquant tout de même: le nom du village, au départ Bialiy, aurait changé après la révolution (ce qui est démenti par d'autres historiens, voir plus loin).. ce qui évoque Bialiystok, le judaïsme, on y revient, et la Russie/Pologne (donc la slavité.)
Il se trouve qu'au 12 et 13 ème siècle commença une vague d'antisémitisme qui alla croissant (Saint Louis par exemple imposa aux juifs la rouelle, ils durent s'acquitter de taxes spéciales etc) vague qui aboutit à leur expulsion du royaume sous Charles le fou (et sans doute à leur migration dans toute l'Europe, notamment dans les Balkans, en Bosnie où ils étaient mieux traités)... puis, deux siècles après, sous Ferdinand et Isabelle, ils furent aussi chassés d'Espagne et du Portugal et à ce moment là, c'est le sultan Sélim I régnant sur les Balkans (qui faisaient à l'époque partie de l'empire ottoman) qui les accueillit pour les protéger ... et se servir de leurs qualités professionnelles contre les grecs menaçant l'empire- il fit de même avec les roms (lien), eux aussi particulièrement appréciés alors-.
Ces "délinquants" étaient-ils en fait des juifs ne pouvant s'acquitter de la "taxe".. ou désireux volontairement de quitter le "nord"* puis le pays ? Ont-il ensuite pris le nom du village comme souvent le font les juifs qui portent des patronymes de ville (Lisbona, Stambouli, Madrid etc)? Possible, mais qu'on ait rélégué des juifs dans un village dont précisément le nom évoque les "hébreux" est une coïncidence un peu forte: ne serait-ce pas le lieu qui prit le nom évocateur en français (brahic, hébreu) de ses habitants forcés ? Nous allons voir que cela n'a peut-être rien à voir.
* La France était alors divisée en deux et le Sud, (Toulouse, Montpellier, Nîmes, dissident religieusement aussi avec les cathares) indépendant, étant plus tolérant, plus civilisé intellectuellement que le nord de la Loire, il est possible que les juifs l'aient privilégié d'eux mêmes.
Il reste que le hameau est haut perché et fortifié (comme il se doit pour un village-prison)... et que l'étymologie celte de Brahic (le village d'en haut) ou serbe-croate (ce qui vient du haut) est aussi une hypothèse plausible... (Cette étymologie semblable tendrait peut-être à montrer qu'il n'y a pas de lien entre les deux lignées "Brahic", ceux des Balkans et ceux de l'Ardèche et que ce n'est qu'un hasard si des gens vivant dans "un village d'en haut" ont été ensuite désigné par le même nom dans les deux pays.) Toutefois le nombre de "Brahic" juifs morts à Jasenovac tend à montrer qu'ils furent (au moins en partie) juifs.
En contradiction avec la première hypothèse, on peut se demander si certains d'entre eux (au 12ème siècle, avant d'être arrêtés et "relégués"?) n'ont pas émigré vers les Balkans plus accueillants (lien) [note, la migration des juifs a souvent été parallèle à celle des rroms lien).] Il est possible aussi qu'il y ait plusieurs vagues dont la dernière reliée aux guerres balkaniques où combattirent des soldats français (certains peut-être juifs) ensuite demeurés en Serbie et surtout en Bosnie, très philosémite, où ils se trouvèrent mieux (on le conçoit : c'était peu avant l'affaire Dreyfus en France!) etc... jusqu'à leur massacre en 41 du fait des oustachis. Et en effet, c'est en Bosnie où nombre de familles cachèrent systématiquement des juifs, (qui selon les sources bosniaques, auraient été là depuis DES SIECLES, ce qui tend à corroborer l'hypothèse d'une installation dès le 12 ème) qu'il y eut le plus de survivants de la shoah.
Mais "Bra" est aussi le nom de plusieurs lieux au Monténégro et en Croatie !
Images de "Brah" le vieux (stari) village
Ainsi se nomme un port du Montenégro*** ville balnéaire, (et là, le sens est sans doute celui de "frère"- puisqu'on est en bord de mer, donc "bas")... en fait c'est le nom de deux villes, le "vieux" Bra et le nouveau… Or le Monténégro est justement le pays où se trouve "Pjevjla", dont sont issus les trois premiers "Brahic"de la liste des morts à Jasenovac! L’étymologie de Brahic pourrait être alors tout simplement "les "de" Bra", ou "ceux de Bra" voire "les enfants de Bra", que l'appellation de la ville ait été fortuite ou reliée à "fraternel".
A présent, quid de l'origine hébreue ? Il semble bien qu'elle ne soit pas incompatible puisque, rappelons le, les juifs portaient souvent des noms de ville ou des lieux dont il venaient; certains, réfugiés à Bra sous Sélim I ou avant, auraient-ils ensuite pris le nom de la ville, et l'auraient-ils balkanisée en la faisant suivre, comme les autres, de "ic" (issu de)? Cela pourrait expliquer les trois religions mentionnées dans la famille patronymique, sans doute issue de deux branches au moins, une balkanique primitive et une autre, fort ancienne mais moins, juive. Cela expliquerait aussi que certains membres ont des traits européens du nord très accentués et d'autres au contraire, méditerranéens voire orientaux (les juifs chassés de France puis d'Espagne étaient sépharades.)
*** Bra est aussi le nom d'une île célèbre pour ses plages en Croatie (cela ne change rien à l'étymologie "ceux de Bra" -mais en ce cas la famille ou une branche viendrait de Croatie-)... et aussi de deux villages, l'un en Italie, l'autre en Belgique wallonne. Pour ce qui est du village italien, rappelons (cf carte) la proximité et l'union administrative historique des deux pays (Croatie-Italie)... et là non plus cela ne change rien à l'étymologie : ceux de "Bra"... Et un village des Alpes provençales également porte ce nom, village lui aussi assez proche de l'Italie donc. On a donc le parcours : Ardèche, (Brahic); Alpes provençales (Bra) ; Italie (Brah) ; Croatie (Brah) et au Monténégro (Bra ou Bar). Mais ce n'est pas tout.
Bialyi, l'ancien nom de Brahic modifié après la révolution (?) signifie blanc et c’est aussi un prénom populaire féminin juif polonais que l’on peut traduire par Blanche (bialy est presque toujours suivi de "i".) "Stok" en polonais veut dire "côte, coteau, pente, déclivité" donc par exemple "Bialystoc" veut dire la "colline ou côte blanche" ou "qui vient de Bialyi", (le nom est aussi celui d’une rivière) ou désigner "les gens venus de Bialystoc" ou "ce qui est de" Bialystok (par exemple des gâteaux juifs typiques) ; et.. stupéfiant ! Bialystok a été attribuée au 17ème siècle par le grand Duc de Lituanie… à la noble famille polonaise de Branicki (!) (ce qui signifie "issue de Branic"). Branice est une ville à la frontière de la Tchécoslovaquie, et ki, un suffixe indiquant la filiation…
Or, la ville qui passa de la Prusse à la Pologne puis à la Russie et à l’Allemagne comprenait une population en majorité juive (75%) toute exterminée par les nazis en 41.
Il se trouve qu'au 12 et 13 ème siècle commença une vague d'antisémitisme qui alla croissant (Saint Louis par exemple imposa aux juifs la rouelle, ils durent s'acquitter de taxes spéciales etc) vague qui aboutit à leur expulsion du royaume sous Charles le fou (et sans doute à leur migration dans toute l'Europe, notamment dans les Balkans, en Bosnie où ils étaient mieux traités)... puis, deux siècles après, sous Ferdinand et Isabelle, ils furent aussi chassés d'Espagne et du Portugal et à ce moment là, c'est le sultan Sélim I régnant sur les Balkans (qui faisaient à l'époque partie de l'empire ottoman) qui les accueillit pour les protéger ... et se servir de leurs qualités professionnelles contre les grecs menaçant l'empire- il fit de même avec les roms (lien), eux aussi particulièrement appréciés alors-.
Ces "délinquants" étaient-ils en fait des juifs ne pouvant s'acquitter de la "taxe".. ou désireux volontairement de quitter le "nord"* puis le pays ? Ont-il ensuite pris le nom du village comme souvent le font les juifs qui portent des patronymes de ville (Lisbona, Stambouli, Madrid etc)? Possible, mais qu'on ait rélégué des juifs dans un village dont précisément le nom évoque les "hébreux" est une coïncidence un peu forte: ne serait-ce pas le lieu qui prit le nom évocateur en français (brahic, hébreu) de ses habitants forcés ? Nous allons voir que cela n'a peut-être rien à voir.
* La France était alors divisée en deux et le Sud, (Toulouse, Montpellier, Nîmes, dissident religieusement aussi avec les cathares) indépendant, étant plus tolérant, plus civilisé intellectuellement que le nord de la Loire, il est possible que les juifs l'aient privilégié d'eux mêmes.
Banne
En contradiction avec la première hypothèse, on peut se demander si certains d'entre eux (au 12ème siècle, avant d'être arrêtés et "relégués"?) n'ont pas émigré vers les Balkans plus accueillants (lien) [note, la migration des juifs a souvent été parallèle à celle des rroms lien).] Il est possible aussi qu'il y ait plusieurs vagues dont la dernière reliée aux guerres balkaniques où combattirent des soldats français (certains peut-être juifs) ensuite demeurés en Serbie et surtout en Bosnie, très philosémite, où ils se trouvèrent mieux (on le conçoit : c'était peu avant l'affaire Dreyfus en France!) etc... jusqu'à leur massacre en 41 du fait des oustachis. Et en effet, c'est en Bosnie où nombre de familles cachèrent systématiquement des juifs, (qui selon les sources bosniaques, auraient été là depuis DES SIECLES, ce qui tend à corroborer l'hypothèse d'une installation dès le 12 ème) qu'il y eut le plus de survivants de la shoah.
Voyage virtuel à travers la langue:
"ceux qui viennent d'en haut"
"ceux qui viennent d'en haut"
Approfondissons un peu. En gaélique (le gaélique ou gaulois -celte- est parlé en Irlande, Bretagne, Pays de Galles, Ecosse, avec quelques variantes), "bharr" signifie haut ; brae, colline et ic, "issu de", "pays de" ou "relatif à" (exemple, "gaélique" = "issu des gaels" ; lyrique = qui a trait –ou qui est caractéristique- de la lyre etc.) D’autre part, "hic" en latin signifie "ici" : donc Brahic peut signifier "les hauts d’ici", la montagne proche.* Mais le sens de "hic" peut aussi être figuré et marquer la filiation ou l'indigénité (ce serait "celui d'"ici", le fils, opposé à "celui d'ailleurs") : de fait, le "ic" confère une valeur affective aux noms, ex "Robic", fils de Robert, (petit Robert); "Pierric", fils de Pierre, (petit Pierre) etc. [Le bra en breton peut aussi désigner la taille (le grand, le haut) et là cela donne "le fils du grand" ou simplement "le grand".] Mais c'est le gallois qui réconcilie les thèses bretonnes et balkaniques car Brawd ou Brath en gallois signifie "frère" (brother, brave au sens dérivé)... et en croate, Brah a la même signification ! (ainsi qu'en bien des langues, russe, tchèque...) et "iz" qui se prononce de la même façon que "ic", veut dire "à partir de". Bingo. Les deux étymologies "collent" parfaitement l'une à l'autre (ce qui d'ailleurs obscurcit le problème de l'origine des deux lignées.). Quant au double sens de Bra (brae, bharr) "haut" ou "frère", on peut noter que, dans la généalogie, le frère est aussi "celui qui vient d’en haut" (il descend de la même mère.) Brahic signifie bien soit "le grand", "les fils du grand" ou "les hauts", ceux de la colline, soit, plus probable, "qui a trait, qui est issu du frère" ou plus simplement "fraternel". Brah du reste, même comme nom de lieu, est un préfixe laudatif très répandu** (toujours dans le sens de "frère", "fraternel", membre d’un groupe, "brave").
Mais "Bra" est aussi le nom de plusieurs lieux au Monténégro et en Croatie !
Images de "Brah" le vieux (stari) village
Ainsi se nomme un port du Montenégro*** ville balnéaire, (et là, le sens est sans doute celui de "frère"- puisqu'on est en bord de mer, donc "bas")... en fait c'est le nom de deux villes, le "vieux" Bra et le nouveau… Or le Monténégro est justement le pays où se trouve "Pjevjla", dont sont issus les trois premiers "Brahic"de la liste des morts à Jasenovac! L’étymologie de Brahic pourrait être alors tout simplement "les "de" Bra", ou "ceux de Bra" voire "les enfants de Bra", que l'appellation de la ville ait été fortuite ou reliée à "fraternel".
L'église de "Bra" (parfois écrit "Bar")
Les ruines romaines de "stari Bar"
Le port
Un paysage qui ressemble étrangement à l'Ardèche
la mer en plus !
et même à Brahic... ou à Anduze !
Et là, au chemin de la Roque à St Ambroix avant qu'il
ne fût aménagé (lien) pour le rendre praticable, puis saccagé et "interdit".
ne fût aménagé (lien) pour le rendre praticable, puis saccagé et "interdit".
*L’Ic est aussi un fleuve breton, si bien qu’on pourrait aussi traduire Brahic [Bharr (haut) et Ic, fleuve] par "le haut du fleuve" c'est-à-dire la source (?)… les termes pris au sens figuré, l'étymologie est la même.
**Exemple du suffixe "bra" : "Braslav" qui a donné "Bratislava", "la ville des frères (bra) slaves" (les glorieux, ceux qui savent parler selon le sens de "slave").
La piste juive (polonaise et balklanique), coïncidences?
Bialyi, l'ancien nom de Brahic modifié après la révolution (?) signifie blanc et c’est aussi un prénom populaire féminin juif polonais que l’on peut traduire par Blanche (bialy est presque toujours suivi de "i".) "Stok" en polonais veut dire "côte, coteau, pente, déclivité" donc par exemple "Bialystoc" veut dire la "colline ou côte blanche" ou "qui vient de Bialyi", (le nom est aussi celui d’une rivière) ou désigner "les gens venus de Bialystoc" ou "ce qui est de" Bialystok (par exemple des gâteaux juifs typiques) ; et.. stupéfiant ! Bialystok a été attribuée au 17ème siècle par le grand Duc de Lituanie… à la noble famille polonaise de Branicki (!) (ce qui signifie "issue de Branic"). Branice est une ville à la frontière de la Tchécoslovaquie, et ki, un suffixe indiquant la filiation…
Or, la ville qui passa de la Prusse à la Pologne puis à la Russie et à l’Allemagne comprenait une population en majorité juive (75%) toute exterminée par les nazis en 41.
Notons que Bra en polonais est "ce qui soutient, entretoise" (on a ici un peu le même sens que "frère").. mais la "braha", une prière et un rite juif demandé a un rabbin en cas d’" urgence" pour un fait particulier.
A la Révolution les noms trop évocateurs de la royauté (le blanc est la couleur du roi… et de la Bretagne plutôt chouanne en les modifiant légèrement sur le plan euphonique) auraient-ils été changés ?… Brahic remplaçant alors Bialyi, Blanc ? Pas si sûr dans ce cas.
"Hébreu" (en gallois hebraeg ; en gaélique irlandais, Eabhrais et en latin, hebraica) euphoniquement est très proche de "Brahic" : et s’il fallait prendre l’étymologie en sens inverse ? Les juifs, peuple "élu", peuple d’en "haut" auraient été des "brah –ic" d’où proviendrait le nom ?
Cf "brahmane", mot du 12 ème siècle (abraman) : brah, (religion, haut) + man, homme.
Ou le nom du village est-il en relation avec celui de ces habitants (ex réfugiés) ? Notons que beaucoup de Brahic s’illustrèrent dans la 1ère guerre mondiale (et dans les guerres balkaniques ?) dont l’un, Marius, de Molières (un ancêtre, mort à 18 ans, déjà père d’une petite fille) et un autre Fernand, (mon grand oncle), tous décorés pour actes de bravoure : des Brahic avaient-ils déjà combattu historiquement bien antérieurement (ce fut souvent le cas pour les juifs) et est-ce en leur mémoire que le village porta leur nom ? Peu probable mais..
Il y a donc deux villages Brahic en Ardèche tout proches. Le plus important, dit le "grand" Brahic, celui dont il est question aurait-il alors simplement pris le nom du "petit" ? Voir plus loin.
Les prénoms (les seuls dont je me souvienne) des Brahic de ma famille, originaux, donnent aussi une indication : Nédia, dérive de Nadège, prénom russe qui signifie espérance ; Lydie, de la "Lydie" antique située autrefois dans l’actuelle Turquie de l’ouest, près de Troie (et je m'appelle Hélène!) ; Marin, rare au masculin n'est pas un prénom breton relié à la mer mais d’origine roumaine, qui provient de Mars, le Dieu de la guerre… (on pourrait le traduire par "guerrier"'.)
Il y a donc deux villages Brahic en Ardèche tout proches. Le plus important, dit le "grand" Brahic, celui dont il est question aurait-il alors simplement pris le nom du "petit" ? Voir plus loin.
La piste Europe centrale à présent
Les prénoms (les seuls dont je me souvienne) des Brahic de ma famille, originaux, donnent aussi une indication : Nédia, dérive de Nadège, prénom russe qui signifie espérance ; Lydie, de la "Lydie" antique située autrefois dans l’actuelle Turquie de l’ouest, près de Troie (et je m'appelle Hélène!) ; Marin, rare au masculin n'est pas un prénom breton relié à la mer mais d’origine roumaine, qui provient de Mars, le Dieu de la guerre… (on pourrait le traduire par "guerrier"'.)
Une piste sans doute erronée (pas sûr)
Vers 610, Josse, prince breton, (qui devint saint), refusant le trône, désireux de vivre en ermite, se retire loin de Bretagne dans un lieu désert… "Brahic" ! mais dans le Pas de Calais ! devenu à présent "Raye sur Authie", un arrondissement de Montreuil sur mer ou selon d’autres historiens, St Josse aux bois. Or Bra peut aussi vouloir dire en gaélique "fleuve" ou "terre marécageuse, embouchure ce qui correspond tout à fait à l’ermitage de Josse, situé au confluent de plusieurs rivières. Cela peut expliquer l’erreur : Brahic, lieu célèbre grâce à lui (devenu objet de pèlerinage car il s’y faisait des miracles) s’étant associé à un saint Breton particulièrement révéré.
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Montreuil/actualite/Secteur_Montreuil/2010/04/04/article_l-abbaye-de-dommartin-un-lieu-charge-d-h.shtml http://nouvl.evangelisation.free.fr/josse_de_ponthieu.htm
Reste la piste croate, plus vraisemblable. En croate, iz = à partir de (rappel : brat, prononcé bra = frère, or le z se prononce exactement comme le c : z.) On a donc Braic, relatif, partant du frère, qui a trait, est caractéristique du frère, (sens propre ou figuré), fraternel.
En serbe, ville se dit Grad (brahic = ceux de la ville ? non, peu probable) et colline brdo (ceux de la colline ?).
Bracht en allemand signifie brisure (et c’est là l’origine toute différente du nom de Bra, la ville belge de la commune de Liège.)
Date réelle : 6 Mai 2011 (le message est fallacieusement anti-daté sur le blog pour apparaître après le premier!)
QUELQUES QUESTIONS D’ÉTYMOLOGIE MULTIPLE,
bretonne, gaélique, Europe centrale, balkans, juive, Midi cévenol et Nord pas de Calais !
La piste juive, la Pologne
Approfondissons encore. Donc en polonais, Bialyi (ancien nom de Brahic*) signifie blanc (comme "biely" en russe et en biélorusse, balta en letton) et "Stok", coteau, pente, déclivité", par exemple "Bialystoc"est la "colline ou côte blanche" ou "les gens venus (ou ce qui vient de) Bialyi". Or, stupéfiant ! en surfant un peu au hasard, je découvre que Bialystoc a été attribuée au 17ème siècle par le grand duc de Lituanie… à la noble famille polonaise… de Branicki ! (qui se prononce exactement brahic en roumain !) issue de Branic (Branice est une ville à la frontière de la Tchécoslovaquie, et "ki" -issu de- marque la filiation)…
* Ce changement est contredit par un texte ancien qui mentionne "Brahic" au 16ème. siècle (lien).. mais il y a deux hameaux nommés "Brahic" en Ardèche et peut-être ne s'agit-il que de l'un d'eux.
Or la ville qui passa de la Prusse à la Pologne puis à la Russie et à l’Allemagne comprenait une population en majorité juive (75%) toute exterminée par les nazis en 41.
* et "béal", embouchure en irlandais (bialy ?)
Notons que Bra en polonais est "ce qui soutient, entretoise"… et la braha, une prière et un rite juif demandé a un rabbin en cas d’ "urgence".
Autre piste : le fils du frère ne serait-il pas le "neveu" ? Effectivement, neveu en polonais se dit bratanek ! (en russe plemyannick племянник.)
Mais Hébreu (en gallois, "hebraeg" ; en gaélique irlandais, "Eabhrais" et en latin, "hebraica") euphoniquement est fort proche de Brahic : et si les juifs, peuple "élu", peuple d’en "haut" auraient été des "bra –ic" d’où proviendrait le nom du village ?
Et si Brahic venait tout simplement de "Bretagne"? Qui se dit "Bhreatain" en gaélique irlandais ? (d’où vient britanique?), Breizh, breix (qui se prononce breik en gallois, le "x" gallois prononçant k) en gaélique breton …[mais en gallois, "lydaweg" (Ludwig ?) de lyda, (avec) et weg, chemin… ce qui peut être traduit par le compagnon de "route"]. Bretagne vient-il de "brette" (épée bretonne ou piège à oiseaux) ? Les "Brahic" seraient ici les "anglais" (ou les bretons) ? Etymologie possible pour le village Brahic ancien du Nord pas de Calais. Moins pour ceux de l'Ardèche.
Blanc en gaélique irlandais se dit "ban"… ce qui évoque Banne, le village dont le "petit" Brahic est un hameau ? Encore un coïncidence, puisque c'est le sens de Bialyi, ancien nom de Brahic. Notons qu'une "banne" est une pièce de tissus (blanc) d’où peut-être vient "bannière"… mais signifie aussi "relégation" (mettre au ban)… ce qui colle avec l'hypothèse du village-prison mentionné plus avant (pour Brahic-Banne)… Banne signifie aussi "corne", une corne qui se trouve dans les armoiries du village (symbole nullement péjoratif chez les celtes, bien au contraire, voir les casques gaulois (les cornes servant d'armes supplémentaires) et les sculptures de Michel-Ange par la suite !
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- Hélène Larrivé
- Editrice et auteur (HBL, "Paroles de femmes" et "L'actualité en blog" ou "Feu rouge clignotant") Site: http://larrive.blogspot.fr